Barbaque

 In Poésie

Tourner sa viande dans sa cage comme pendu à son unique pan de vie, le billot qui maintient la chair droite, debout.
Un flottement au crochet, l’échine branle d’avant en arrière.
La tête oscille, dodeline, acquiesce, l’œil cligne et pend la paupière dans l’attente d’un soubresaut, d’une giclée dans les veines.
Une morsure dans la chair, un spasme vital.
Dent pour dent, entamé avant extinction totale.
Le corps balance dans l’attente du désir cannibale.


Photographie de l’auteure.