Café
entre nos deux espaces
une seule écharpe de vent
et dans le café noir
cette si précieuse rencontre entre le calme et l’intensité
*
l’étirement des formes
l’intervalle des tensions
la liberté du pas
l’oubli dans le puits de l’instant
*
cet émerveillement de pierre
aux vieux amphithéâtres de coquilles
est posé dans ma paume
comme l’essentielle beauté du jour
*
j’essaie de toutes mes forces
et vous me surpassez de très loin
mais savoir oublier la joie
ne fait pas partie de mes compétences
*
il y a le nord
il y a le sud
il y a le café au milieu
puis le vent sismique des contradictions
*
il prend son épuisette
et dans le lac brûlant
repêche une île d’écume
elle était peut-être au bout du désespoir
*
tout est une affaire de dimension
mon café intérieur
se déroule de l’infinie temporalité des arbustes
au subitement passionné du corps
Publication initiale sur le blog L\’Insoluble.