Rival Sons : Feral Roots

 In Discomanie

pochette de l'album Feral RootsRival Sons : l’heure de la consécration

C’est une véritable déferlante de sons qui envahit mes oreilles à l’heure où je choisis de vous parler du nouvel album de Rival Sons.

Avec la fin annoncée des grandes formations qui ont fait le rock, l’heure du déclin aurait pu sonner le glas de ce genre musical. Certes les Rolling Stones ou Deep Purple enregistrent toujours et continuent de donner des concerts, mais pour combien de temps encore ? Lynyrd Skynyrd est en pleine tournée d’adieu, Led Zeppelin ou les Doors ne sont plus qu’un souvenir et à côté de ça, la vague des tribute bands fait pâle figure.

Fort heureusement, une nouvelle génération de groupes porte toujours haut le flambeau du classic rock, cette musique inspirée des grands maîtres des années 1960 et 1970. À leur tête, les Rival Sons, une formation américaine qui sort ces jours-ci son 6e opus, le flamboyant Feral Roots.

Cet album marque le passage du groupe chez un gros label, Atlantic, celui-là même de Led Zeppelin. Le premier single et entame du CD, « Do Your Worst », riffs accrocheurs et voix haut perchée, rappelle d’ailleurs les meilleurs moments du Dirigeable. Reste qu’après cette tempête de décibels rock’n’roll, l’album aborde des territoires plus apaisés, la voix de leur chanteur, Buchanan se veut plus douce pour entonner des titres moins hard rock et plus blues ou soul, comme « Too Bad » ou « Stood by Me ».

Pour ceux qui sont passés à côté, Rival Sons est un groupe américain originaire de Long Beach en Californie. J’ai eu le plaisir un beau jour de 2014 de découvrir une interview de Scott Holiday, leur guitariste, qui évoquait les influences du groupe, mais aussi les siennes dans les pages d’un magazine d’amoureux de la six cordes. La curiosité m’a poussé vers les portes de mon disquaire. Great Western Valkyrie fut une révélation. Que dis-je, un électrochoc. Le rock de Led Zeppelin s’était réincarné sur la West Coast des États-Unis. Enfin !

Une utilisation intelligente des effets vintage mêlée à un sens aigu de la mélodie comme point d’orgue. Je me mis à la recherche de leurs précédents disques à toute vitesse tant la claque était grande.

Leur album suivant, Hollow Bones, sorti en 2016, était dans la veine de la Valkyrie Rock’n’Rollinenne. Ce qui marque avec Feral Roots, c’est bien entendu la continuité, mais aussi la capacité à se renouveler du groupe qui entretemps a fait des disciples. Les riffs se veulent subtils. Cocottes funky et changements de climats font que plusieurs écoutes sont nécessaires pour apprécier toute la force et l’ampleur qu’a acquises le groupe.

Pour info, Rival Sons sera en concert à la citadelle d’Arras le 6 juillet prochain, et je vous invite à vous rendre sur leur site afin de voir si le groupe ne passe pas par chez vous. INDISPENSABLE à tout fan de rock.


Références

The band : Jay Buchanan : chant, guitare rythmique (5,9) / Scott Holiday : guitares / Michael Miley : batterie / Dave Beste : basse / Musiciens additionnels : Todd Ögren-Brooks : claviers (3,5–11) / Kristen Rogers and Whitney Coleman : chœurs (3,5,7,8,9) / The Nashville Urban Choir : voix additionnelles (11)

Feral Roots, Rival Sons – 1 CD Atlantic Records, 2019

  1. Do Your Worst
  2. Sugar on the Bone
  3. Back In The Woods
  4. Look Away
  5. Feral Roots
  6. Too Bad
  7. Stood By Me
  8. Imperial Joy
  9. All Directions
  10. End of Forever
  11. Shooting Stars
couverture noire avec deux photographies représentant Johannes brahms jeune et vieux.portrait de marguerite d'Autriche