La revue
Le ventre et l’oreille est une revue culturelle d’expressions musicales et culinaires. Elle réunit des articles au fil de l’eau et des numéros thématiques. Numérique depuis sa création en novembre 2018, une édition papier est en cours d’élaboration. Elle réunit autour du plaisir partagé du manger et de l’écouter nombre de contributeurs bénévoles issus d’horizons très variés (artistes, musiciens et musicologues, gastronomes et cuisiniers, écrivains, journalistes, cinéastes, hommes et femmes de la scène…) dont les interventions sont accessibles sur le site, via la page Facebook, mais aussi sous la forme concentrée de numéros thématiques : un premier numéro consacré au Nouveau, un numéro 2, en partenariat avec le Festival, interroge les GourmandiseS et le numéro 3 parcourt le monde des Instruments et Ustensiles. Numérique depuis sa création, une édition papier est en cours d’élaboration.
ISSN : 2650-3050
ISSN Electronique : 2649-9568
Manger
L’être humain se réunit pour partager les mets ou pour partager le moment de la dégustation, mais aussi pour préparer les repas ou obtenir les ingrédients nécessaires. La commensalité prend des formes riches, variées, parfois très codifiées. La diversité des mets et des manières de les accommoder est tout aussi grande. En outre, manger est une nécessité biologique. Il ne s’agit pas de le nier, ni même de renvoyer dos à dos la frugalité et le raffinement des tables de fête, mais de dépasser d’éventuels antagonismes, jetés çà et là, que les postures érigent en dogmes. Au contraire, affirmons notre bonheur de goûter, de découvrir des cuisines nouvelles, des breuvages lointains, la singularité des terroirs que l’environnement et les hommes façonnent ensemble. Revenons aussi sur nos gestes quotidiens que tant de familiarité rend parfois anodins.
Écouter
La cuisine et la musique sont affaires de civilisations. Les expressions musicales sont d’ailleurs à la mesure des manières de manger, nombreuses et élaborées. Même dans les endroits où le chant est une expression de la vie quotidienne, au fin fond des forêts de moins en moins nombreuses, les constructions musicales atteignent des sommets de complexité. Pour le plaisir, pour le quotidien, avec acuité ou quelque distraction, que jouons-nous et qu’écoutons-nous donc ? Et comment ?
Réunir
Joindre les ravissements de l’ouïe aux plaisirs de la table ? Quelle drôle d’idée. Ne dit-on pas : « ventre affamé n’a pas d’oreilles » ? Repas et musique font pourtant bon ménage. Les moments de fête, fussent-ils de cour ou de ferme, ne négligent ni la place de l’un ni celle de l’autre. Et de l’opéra du XVIIIe siècle aux chansons à boire, en passant par les piano-bars new-yorkais, on ne semble pas si sourd autour de la table. De la même façon, on ne manque pas d’appétit en s’enivrant de musique. Concilions alors dans un même espace ces deux univers qui parfois se disent beaucoup. Examinons ce que nous appelons modernité, tradition, nature. Sans limites, du Congo à la Flandre, du Limousin au Pendjab, de notre hameau à celui d’à côté, parcourons ces territoires pour mieux nous connaître nous-mêmes.