Une discographie sélective pour la jeunesse

 In Discomanie

Cet addendum vient compléter l’article publié dans le numéro 6 de la revue Le ventre et l’oreille consacrée à l’enfance, de décembre 2020.

Si le tableau n’est pas par nature un objet littéraire, il présente l’intérêt de classer et d’aérer quelques données qui autrement pourraient être bien indigestes. Aussi figurent ici quelques propositions musicales réparties en 20 entrées thématiques (ou chapitres) pour qui voudrait explorer un thème plutôt qu’un autre ou au contraire picorer un peu dans chacune. Cette sélection revendique sa totale subjectivité et l’absence d’une recherche exhaustive, probablement impossible si ce n’est peut-être dans le recensement d’œuvres réalisées pour la jeunesse, ici juste ébauché.

Le choix de références interprétatives souvent multiples n’est dû qu’à un TOC ; celui du collectionneur discophile, convaincu que toutes les interprétations ne se valent pas, mais conscient qu’il en existe probablement d’aussi intéressantes et abouties ailleurs. En ce sens, je ne peux que solliciter ardemment d’en découvrir d’autres et tout conseil en la matière sera le bienvenu, car au bout du compte, n’est-ce pas de partage qu’il s’agit ?

1. Ouvertures, intermezzi, ballets, valses d’opéra : accès privilégié à la musique ?

Bien que nous soyons amenés à revenir à l’opéra plus tard, il semblait opportun d’introduire cette sélection par une ouverture. Une ouverture d’opéra, certes, même si de nombreuses ouvertures sont restées sans suite. Dans le prolongement de cet acte introductif, le genre musical opératique regorge de trésors musicaux, ballets, intermèdes, véritables concentrés de l’opéra lui-même, développant ici un thème, créant là une atmosphère pittoresque, ou inventant là encore une rupture musicale pour mieux revenir plus tard dans le drame.

(OS/OP : Orchestre Symphonique/Philharmonique ; LSO : London Symphony Orchestra)

Jean-Philippe Rameau
(1683 – 1764)
Les Indes Galantes W. Christie (HM)
Gioacchino Rossini
(1792 – 1868)
Ouverture de Guillaume Tell C. Abbado (DG) ; R. Chailly (Decca) ; R. Gamba (Decca) ; C. Benda (Naxos)
Carl Maria von Weber
(1786 – 1826)
Ouverture du Freischütz C. Kleiber (DVD) + répétition ; W. Sawallisch (Emi)
Felix Mendelssohn
(1809 – 1847)
Ouverture Les Hébrides, opus 26 P. Maag, LSO (Decca)
Charles Gounod
(1813 – 1893)
Musique de ballet et valses de Faust (Opéra) P. Paray – OS Détroit (Mercury)
Amilcare Ponchielli
(1834 – 1886)
La danse des heures, de l’Opéra La Gioconda H. von Karajan, Philharmonia, 07/1954 (Emi)

2. Eh bien, dansez maintenant !

Le thème de la danse sied particulièrement à l’enfance. Musique se prêtant par nature à l’illustration, l’idée musicale est ainsi renforcée et enrichie par l’expression des corps, qui, même s’ils ne sont pas vus en mouvement, peuvent être imaginés au travers des volutes et des courbes sonores. Entre valses, ballets en extraits ou en intégralité, le répertoire classique ou moderne présente un riche éventail dont les jeunes oreilles pourront se régaler et les yeux s’émerveiller du spectacle des danseuses et danseurs.

Rodrigo Martinez
(fin XVe)
La Follia, improvisation d’après Le Villancico du CMP (Anonyme) J. Savall (AliaVox)
Hector Berlioz
(1803 – 1869)
« La valse », 2nd mouvement de La symphonie fantastique G. Prêtre, 2004 (Vienna Philharmonic Records) ; C. Munch, OS Boston, 1954 (RCA) ; P. Paray, OS Détroit, 1959 (Mercury)
Léo Delibes
(1836 – 1891)
Coppelia (suite de ballet) G. Walther (Atlas)

Piotr Ilitch Tchaïkovsky
(1840 – 1893)

Le Lac des cygnes

 

Ballet intégral : G. Rojdestvenski, 1969 (Melodyia) ; Extraits : H. von Karajan, 1972, Berlin (DG),
Piotr Ilitch Tchaïkovsky La belle au Bois dormant
(Ballet intégral)
A. Dorati, RCO Amsterdam (Decca) ; A. Prévin, LSO (Warner)
Piotr Ilitch Tchaïkovsky Cassenoisette (Extraits) A. Dorati, LSO, 1962 (Diapason)
Johann Strauss II
(1825-1899)
Le Beau Danube Bleu, opus 314 C. Kleiber, 1992 (Sony) ; Harnoncourt, RCO Amsterdam (Warner) ; G. Szell, Vienne, 1934  (Diapason)
Igor Stravinsky
(1882 – 1971)
L’Oiseau de feu (Berceuse et final) R. Kempe, Dresde, 1976 (Eterna) ; A. Dorati, Détroit, 10/1982 (Decca)
Igor Stravinsky
(1882 – 1971)
Le Sacre du Printemps (Ballet intégral) E. Svetlanov, OS d’URSS, 1966 (Melodyia) S. Ozawa, Chicago, 1968 et Boston, 1979 (DG) ; M. Jansons, Oslo, 1992 (Emi) ; T. Currentzis, 2015 (Sony)
Astor Piazzolla
(1921 – 1992)
Libertango The Swingle Singers (YouTube)
Barbara
(1930 – 1997)
 « Ma plus belle histoire d’amour c’est vous » (valse) R. Galliano (accordéon)

3. Avis de tempête sur la musique

Gros temps en perspective : les œuvres musicales qui mettent en scène d’un côté les saisons, dans ce qu’elles offrent de plus contrasté, et de l’autre, les phénomènes météorologiques parfois extrêmes ont un fort pouvoir suggestif sur l’auditeur. Ces œuvres nous offrent des moments marquants de musique faits de déchaînements, clusters, de rencontre avec des instruments pittoresques reproduisant l’orage ou le vent, en amples mouvements crescendos ou decrescendos, de climax joués ff ou fff qui emportent toutes résistances : groggy mais convertis.

Jean-Féry Rebel
(1666 – 1747)
« Le chaos », Les éléments, symphonie nouvelle
R. Goebel (Archiv) ; Akademie Für Alte Musik Berlin (HM)
Antonio Vivaldi
(1678 – 1741)
« L’été », 2e concerto des Quatre saisons G. Carmignola, A. Marcon (Sony) ; Debretzeni (Signum) ; Chandler (Avie)
Richard Strauss
(1864 – 1949)
« Gewitter und Sturm, Abstieg » extrait de Une Symphonie alpestre (eine Alpensinfonie) G. Sinopoli en CD (DG) | en DVD (EuroArts)
Piotr Ilitch Tchaïkovsky
(1840 – 1893)
La Tempête, opus 18 N. Jarvi (Chandos) ; E. Svetlanov, 1970 (Diapason)

4. Mozart pour les nuls

Impossible ici de ne pas évoquer Mozart. Compositeur d’une précocité phénoménale, comme musicien et comme compositeur, et d’une maturité musicale tout aussi stupéfiante, il incarne à lui seul à la fois la jeunesse et le génie musical. Milos Forman lui rendra un bel hommage au cinéma, objet de polémiques, étendant encore la popularité du jeune Autrichien à un nouveau public, même si ce fut au prix de quelques inventions ou inexactitudes historiques (un rire chevalin, un portait peu reluisant de Salieri…) Impossible de rendre grâce à toute la beauté et la richesse de la musique de ce compositeur mort beaucoup trop tôt, à 35 ans, à la production heureusement extrêmement généreuse (626 numéros d’opus) et d’un niveau d’excellence quasi constant rarement égalé par d’autres. Il aura donc fallu faire un choix, mais que de renoncements pour ce faire !

Symphonie n°29 K. 201 J. Krips, RCO Amsterdam, 06/1973 (Philips) ; N. Marriner (Decca) ; C. Mackerras, Prague (Telarc) ou Scottisch Chamber Orchestra ; P. Maag (Testament)
Concerto pour piano n°9 « Jeune Homme », K. 271 C. Haskil, K. Schuricht, 23/05/1952 (Memories) ; R. Serkin, A. Schneider (Cbs) ; A. Tharaud, B. Labadie (Erato) ; M. Perahias ; C. Zacharias (Emi) ; D. Barenboïm (Emi)
Concerto pour flûte et harpe, K. 299 J.-P. Rampal, L. Laskine (Erato) ; E. Pahud, M.-P. Langlamet, C. Abbado (Emi)
« Laudate Dominum », des Vêpres solennelles du confesseur, K. 339 E. Moser, Jochum (Emi) ; R. Fleming, Delfs (Decca) ; C. Bartoli, Chung (Decca) ; F. Palmer, G. Guest (Decca) ; E. Mathis, P. Schreier (Philips), N. Harnoncourt (Das Alte Werk/Warner/Elatus/Teldec)
Sérénade « Gran Partita » K. 361 E. Jochum, membre de l’orchestre de la radio bavaroise (DG) ; M. Moyce, ensemble du Festival de Marlboro, 1975 (Sony)
Quintette avec clarinette, K. 581 H. Wright, Marlboro Ensemble (Cbs) ; P. Moragues, Quatuor Pražák (Praga) ; Brynner, Quatuor Allegri (Decca) ; A. Boskovsky, Octuor de Vienne (Testament) ; J. Widmann, Quatuor Arcanto (HM)

5. Concertos et musique instrumentale

Forme musicale incontournable, le concerto permet de mettre en valeur le plus souvent un seul instrument soliste qui selon la formule consacrée dialogue avec l’orchestre. Cette forme permettra aux plus jeunes de se familiariser avec le son spécifique de chaque instrument jusqu’à, peut-être éveiller une curiosité particulière qui l’amènera à tenter l’expérience de la pratique musicale.

Alessandro Marcello
(1668 – 1747)
Concerto pour hautbois en mineur H. Holliger, I Musici (Decca) ; P. Grazzi, A.Marcon (Arts) ; J. Kiss (Naxos)
Antonin Dvořák
(1841 – 1904)
Concerto pour violoncelle n°2 en si mineur M. Rostropovitch, V. Talich, OP tchèque, 1951-52 (Supraphon) ; J.-G. Queyras, J. Belohlavek (HM)
Carl Maria von Weber
(1786 – 1826)
Concertino pour clarinette et orchestre opus 26 W. Boeykens, J. Conlon, OP Rotterdam (Apex) ; S. Meyer, H. Blomstedt, Dresde (EMI)
Pablo de Sarasate
(1844 – 1908)
Zigeunerweisen opus 20 (violon) I. Perlman, A. Prévin (Emi) ; R. Ricci, R. Gamba (Decca) ; G. Shaham, L. Foster, LSO (DG)
Édouard Lalo
(1823 – 1892)
La symphonie espagnole (violon) P. Zukerman (violon), Z. Mehta (Sony)
Heitor Villa-Lobos
(1887 – 1859)
Fantasia para saxophone, W490 J. Harle, Sir J. N. Marriner
Maurice Ravel
(1875 – 1937)
Concerto pour la main gauche (piano) S. François (piano), A. Cluytens (Diapason)
Tōru Takemitsu
(1930 – 1996)
To the Edge of dream (guitare) J. Bream (guitare), S. Rattle (Emi)

6. Six opéras (intégraux) sinon rien

L’opéra est une forme d’art « global » ou « total », au sens où il engloberait tous les autres arts (ou presque) : la musique, la danse, la scénographie et l’iconographie, les décors, les lumières, et de plus en plus souvent, la vidéo. Spectacle complet, il présente toutefois pour le jeune public l’inconvénient de la longueur ainsi que le fait de donner à voir des situations parfois inadaptées aux plus jeunes regards (au-delà même des paroles chantées dans des langues inconnues dont il faut suivre la traduction sur le prompteur en levant la tête aux cieux si l’on a pas pris le soin d’étudier le livret avant le spectacle). A contrario, certains opéras présentent un accès plus direct, et si la magie opère, c’est le voyage assuré pour longtemps. Parole de mordu.

Versions en vidéo

Engelbert Humperdinck
(1854 – 1921)
Hänsel und Gretel G. Solti, H. Prey, OP Vienne (DG) ; F. Welser-Möst, Zurich, 1999 (Arthaus)
Wolfgang Amadeus Mozart
(1756 – 1791)
Die Entführung aus dem Serail

(L’enlèvement au Sérail)

Z. Mehta, Scala, 2017 (Major) ; K. Böhm, 1980 (DG) ; M. Minkowski, Aix, 2004 (BelAir) ; G. Solti, Covent Garden, 1988 (Warner) | CD : G. Solti (Decca)
Wolfgang Amadeus Mozart
(1756 – 1791)
Die Zauberflöte
(La Flûte enchantée)
Sir C. Davis – BBC (Opus Arte) ; Festival de Salzburg : I. Kertész 1964 (Vai) ; J. Levine, 1982 (Arthaus) ; R. Muti, 2006 (Decca) ; Voir le film d’I. Bergman (1975)
Carl Maria von Weber
(1786 – 1826)
Der Freischütz C. Thielemann, Dresde, 2019 (Unitel) ; M.-W. Chung, Teatro alla Scala (Naxos)
Leoš Janáček
(1854 – 1928)
La petite renarde rusée K. Nagano, 2004, version animation (Opus Arte) ; D. Russell Davies, Paris, 2008 (Medici Arts) ; V. Jurowski, Glyndebourne (Opus Arte)
Maurice Ravel
(1875 – 1937)
L’enfant et les sortilèges L. Maazel (Arthaus) ; K. Ono, Glyndebourne (Fra Musica)

7. Une musique pour (se) faire peur

Quel enfant n’a pas recherché des sensations fortes, le frisson ? Comme les contes, la musique peut produire, si elle trouve un terrain propice, certaines émotions puissantes faites de peur, de tremblements ou d’intranquillité. Aussi bien, cette musique aura directement pour objet d’illustrer ces mêmes contes ou histoires plus ou moins horrifiques. Il n’y a qu’à se référer à la scène de la gorge au loup du Freischütz de Weber pour en faire l’expérience. Et si cette dernière fonctionne, poursuivez votre chemin à votre gré avec Mars, quelques musiques de films choisis ou quelques œuvres du répertoire russo-soviétique.

Carl Maria von Weber
(1786 – 1826)
Scène dite de « la Gorge aux loups » (Die Wolfsschlucht), tirée du Freischütz, final du 2e Acte Milch des Mondes fiel auf’s Kraut ! C. Kleiber (DG)
J. Keilberth (Emi)
Modeste Moussorgski
(1839 – 1881)
Une nuit sur le Mont Chauve I. Markevitch (Emi) ;
F. Reiner, OS Chicago (Diapason)
Dimitri Chostakovitch
(1906 – 1975)
Allegretto de la 8e symphonie en ut mineur, opus 65 B. Haitink, RCO Amsterdam (Decca)
Gustav Holst
(1874 – 1934)
« Mars », tiré des Planètes H. von Karajan, OP de Vienne, 1961 (Diapason)
Bernard Hermann
(1911 – 1975)
Prélude de The Man who Knew too Much E.-P. Salonen, OP Los Angeles (Sony)

8. À la découverte de Dimitri (Chostakovitch)

S’il fallait n’en choisir qu’un, parmi tous les compositeurs qui n’apparaissent pas d’emblée comme « adaptés » à la jeunesse, je choisirais de façon totalement subjective ce musicien qui me tient compagnie depuis plus de 35 ans.  Compositeur et pianiste tourmenté, exprimant dans sa musique les affres et les effrois de la Deuxième Guerre mondiale ainsi que les brutalités du régime stalinien, ayant vécu lui-même pendant plus de 30 ans dans la peur de connaître le sort funeste de nombreux camarades écrivains, poètes et artistes en tout genre de ses connaissances, il n’en demeure pas moins un musicien passionnant et donc incontournable du XXe siècle. Il serait donc impardonnable d’ignorer une telle œuvre et de méconnaître un auteur à l’humour grinçant, rarement léger sinon ambigu dans une fausse légèreté, pour qui sourire semblait une épreuve, lui qui pourtant avait comme authentiques passions le football et la comédie musicale. De quoi finalement le rendre sympathique.

1er et 2e concertos pour piano opus 35 et opus 102 D. Chostakovitch (piano), A. Cluytens 1958 (Emi) ;
Y. Bronfman (piano), E.-P. Salonen, OP Los Angeles (Sony)
Symphonie n°1, opus 10 N. Jarvi (Chandos) ; K. Ancerl (Supraphon) ; V. Jurowski (Pentatone) ; G. Rojdestvenski (Melodyia/Alto) ; K. Kondrachine, OP Moscou (Melodyia)
Poésies populaires juives, op.79 E. Söderstrôm, O. Wenkel, B. Haitink (Decca)
« Entracte pour percussions », Acte I, de l’Opéra Le Nez, opus 15 G. Rojdestvenski 1975 (Le Chant du Monde)

9. Tout un monde (pas si) lointain

Modernité ou musique contemporaine ne riment pas forcément avec dissonances, stridences ou expérience sonore pénible… Même si certains courants auront poussé très loin, jusqu’à la rupture, l’expérience du sérialisme ou démontré avec talent et un certain extrémisme que l’art pouvait être totalement étranger à toute forme de beauté, jusqu’à l’horreur, la provocation, l’insupportable, et l’absence même d’un public pour l’entendre ou l’écouter, il n’en demeure pas moins que certains courants, notamment contemporains et actuels, ont su retrouver le chemin de la tonalité et de la mélodie. La modernité ou l’innovation semble désormais se situer ailleurs, dans les assemblages, collages, mariages d’instruments et de sons, mises en espaces et autres performances. L’auditeur peut ainsi retrouver un certain plaisir du beau qu’il avait perdu pour partie avec plusieurs courants artistiques du XXe siècle ; pour le bonheur d’un large public, et notamment des plus jeunes.

 

Carlos Chávez (1899-1978) Toccata (pour percussions) E. Mata (Dorian)
Einojuhani Rautavaara
(1928 – 2016)
Cantus Articus, opus 61
(1972)
P. Pekkanen (Finlandia)
Tōru Takemitsu
(1930 – 1996)
Rain Tree                             Toronto New Music Ensemble (Naxos)
Tōru Takemitsu Star-Isle for Orchestra T. Otaka (Bis) ; K. Yamada (Exton)
Pierre Henry
(1927 – 2017)
Messe pour le temps présent
(1967)
P. Henry et M. Colombier (Philips)
Arvo Pärt
Né en 1935
Fratres, Summa et Tabula Rasa J.-J. Kantorow (Bis)
Steve Reich
Né en 1936
Nagoya Marimbas B. Becker, J. Preiss (Nonesuch)
Philip Glass
Né en 1937
Company C. Warren-Green, London Chamber Orchestra (Virgin Classics)
Guillaume Connesson
Né en 1970
Supernova (1997) S. Denève (Chandos)

10. Aimez-vous la symphonie (mis à part Brahms) ?

Autre forme incontournable de la musique, la symphonie donne à entendre, suivant l’effectif de l’orchestre – qui va de quelques musiciens dans la symphonie da camera à l’effectif pléthorique d’un orchestre philharmonique pour une symphonie de Gustav Mahler -, toute une gamme de sonorités et des niveaux d’intensité extrêmement contrastés, qui permettent tous les ravissements et produisent des impacts émotionnels, sensoriels et même physiques qui parfois nous marquent pour la vie. Le concert, comme pour d’autres formes musicales, est irremplaçable pour connaître et expérimenter le choc d’un tutti fff ou la caresse ppp d’un final (celui de la 9e  symphonie de Gustav Mahler par exemple, non citée dans la sélection) ou d’un andante ou d’un adagio délicat.

 

Joseph Haydn
(1732 – 1809)
94e La surprise E. Jochum, OP de Berlin ou Londres (DG) ou Dresde (Eterna) ; G. Szell, Cleveland (Sony) ; C. M. Giulini, OP Berlin (Testament) ; A. Dorati, Ph. Hungarica (Decca)
Ludwig van Beethoven
(1770 – 1827)
6e Pastorale H. Scherchen, 07/1951 (Tahra) ; A. Cluytens, OP Berlin (EMI) ; P. Kletzki OP tchèque (Supraphon/Atlas) ; L. Maazel, OP Berlin (1960) DG ; C. Kleiber, Munich, 7/11/1983 (Orféo) ;
Felix Mendelssohn
(1809 – 1847)
3e L’Italienne L. Maazel, OP Berlin, 1960 (DG) ; C. Abbado, LSO (DG) ; P. Maag, LSO (Decca) ; G. Cantelli (Emi ou Testament)
Antonin Dvořák
(1841 – 1904)
9e Du Nouveau Monde  C. Silvestri 1957 et 1959 (Emi) ; K. Ancerl, OP tchèque 1962 (Supraphon) ; I. Kertesz, OP Vienne 1967 (Decca) ; K. Kondrachine (Decca)
Sergueï Prokofiev
(1891 – 1953)
1re Classique K. Ancerl (Supraphon) ; H. von Karajan 01/1981 (DG) ; G. Rojdestvenski (Melodyia) ;
Alexandre Borodine
(1833 – 1887)
2e Épique E. Svetlanov (Melodyia) ; D. Mitropoulos (div.) ; C. Kleiber (Hänssler) ; K. Sanderling (Eterna) ; R. Kubelik (EMI)

Bien que peu adepte du tronçonnage des œuvres et de l’écoute en pièces détachées, peu respectueuse de l’intégrité des œuvres, et donc par exception, je conseillerai en complément d’écouter le deuxième mouvement de la 8e symphonie de Beethoven (par Scherchen, RPO, 09/1954, chez Tahra), ainsi que l’adagio espressivo de la 2e symphonie de Robert Schumann (W. Sawallisch à Dresde, chez EMI) et enfin l’adagio de la 2e symphonie de Rachmaninov (M. Jansons, chez EMI) ; mais  encore, l’intégralité de la 3e symphonie avec orgue de Camille Saint-Saëns ainsi que la symphonie en ré de César Franck. Enfin, les symphonies tout à fait intéressantes et accessibles restent nombreuses, chez Haydn, Mozart, ou encore chez le moins connu Joseph-Martin Krauss.

11. Fanfare, rythme et percussions                   

Jeunesse rimerait-elle avec rythme, gaieté, énergie et mouvement ? Pour moi, assurément ! C’est aussi la raison pour laquelle j’associe la jeunesse à un répertoire aux puissantes fanfares, aux percussions omniprésentes souvent originaires du Nouveau Monde, où la danse, encore elle, n’est jamais loin. Dans ce répertoire, Gershwin et Bernstein se taillent la part du lion.

Paul Dukas
(1865 – 1935)
Fanfare de La Péri L. Stokowski 1957 (Img)
Aaron Copland
(1900 – 1990)
Appalachian Spring L. Bernstein, OP New York 1961 (Sony)
George Gershwin
(1898 – 1937)
Un Américain à Paris S. Ozawa, OS San Francisco, 1973 (DG) ; F. Slatkin 1956 (Diapason)
George Gershwin Variations sur « I Got Rhythm » A. Fiedler, Boston Pops Orchestra (Rca)
Léonard Bernstein
(1918 – 1990)
Danses symphoniques de West Side Story S. Ozawa, OS San Francisco, 1973 (DG)
Léonard Bernstein Ouverture de Candide L. Bernstein (Sony) ; E. Svetlanov (Ica)

12. Les nouveaux classiques

Le répertoire de la musique de film est encore un puissant vivier de musique au fort potentiel imaginatif et suggestif. Même si l’influence de quelques illustres prédécesseurs (Holst, Debussy, Wagner, Bruckner, etc.) est parfois troublante dans certaines partitions produites pour le cinéma, il y a fort à parier que certains compositeurs de ce type de musique, moins bien considérée par les puristes, passeront à la postérité. D’ailleurs, nombreux parmi eux sont de formation classique ; ils maîtrisent l’art de la mélodie, de l’orchestration ou du contrepoint. De même ont-ils à leur actif pour certains quelques partitions « sérieuses » (opéra, concerto, etc.) souvent moins connues et en général moins bien considérées que leur répertoire pour le cinéma. Deviendront-ils nos nouveaux classiques ? Il semblerait que le jeune public trouve à cette musique un vif intérêt et manifestement plus d’attractivité que nos Bach, Mozart et Beethoven. Comprend qui veut. Mais ces mêmes compositeurs peuvent aussi se targuer, à juste titre, d’avoir inventé quelques-unes des plus belles mélodies jamais écrites. À cet égard, nous leur devons respect et considération.

Ennio Morricone
(1928 – 2020)
Malena (thème)
Nino Rota
(1911 – 1979)
Suites de La Strada et de Amarcord
Michel Legrand
(1932 – 2019)
Musiques de films

13. La palette de couleurs des « peintres » russes

À la faveur du présent exercice qui aura consisté à établir une proposition musicale adaptée à un public jeune, je redécouvre des partitions que j’avais oubliées ou tenues à distance depuis longtemps. Et donc, de fil en aiguille, tout un pan de la musique russe du XIXe siècle et du tout début du XXsiècle se présente à moi comme une évidence. La fraîcheur juvénile de cette musique aux couleurs chatoyantes, aux orchestrations riches influencées par Berlioz sinon héritées de façon revendiquée et assumée par les membres du Groupe des 5 vis-à-vis du compositeur français, est toujours un ravissement. À l’honneur donc, plusieurs membres des 5 auxquels s’adjoint Tchaïkovsky ; les absents (Cui et Balakirev ;  Borodine figurant dans le chapitre 10 avec sa 2e symphonie) auraient tout aussi bien pu figurer dans cette discographie sélective à l’instar de Glinka, autre musicien russe de la même période.

Nicolaï Rimski-Korsakov
(1844 – 1908)
Shéhérazade, suites symphoniques K. Kondrachine (Philips)
E. Ansermet (Decca)
Modeste Moussorgski
(1839 – 1881)
Les Tableaux d’une exposition (Version orchestrale ou piano) K. Ančerl (Supraphon) ; E. Ormandy, OP Philadelphie (Sony) ; Version piano : B. Moisewitsch, (Diapason)
Nicolaï Rimski-Korsakov Suite du Conte du Tzar Saltan M. Jurowski, OS radio de Berlin  (Capriccio)
Piotr Ilitch Tchaïkovsky Roméo et Juliette, Ouverture fantaisie K. Kondrachine 1967 (Melodyia)
Piotr Ilitch Tchaïkovsky Marche slave, opus 31 A. Dorati (Mercury) ; J. Barbirolli (Emi) ; C. Dutoit (Decca)

14. Et la voix dans tout ça ?

Que serait la musique sans la voix, cet instrument que chacun porte en lui et avec lui ? La voix serait le miroir de l’âme ; le timbre est aussi instrument de séduction. Il n’y a pas loin parfois entre le parler et le chanté. Il y aurait tant d’illustrations que l’exercice confine ici au supplice. Pour ce faire, la recherche d’une pluralité de styles musicaux aura prévalu : air d’opéra, lied, musique religieuse, musique moderne. De même, hormis les trois airs d’opéra ici référencés, on pourra s’étonner de ne pas retrouver les grandes arias de l’opéra italien ou mozartien notamment, ou les chœurs d’opéras bien connus du répertoire pourtant tout à fait accessibles aux plus jeunes. S’il ne fallait retenir qu’un seul air, je garderais pour l’île déserte La Prière à la Lune au premier acte de l’opéra Rusalka, de Dvořák. Mais au-delà, jamais l’exercice de sélection n’aura été aussi ingrat.

Gioacchino Rossini
(1792 – 1868)
Duo des chats
Gabriel Fauré
(1845 – 1924)
Pie Jesu du Requiem D. Hill (Alto)
Jean-Baptiste Pergolèse
(1710 – 1736)
« Stabat Mater Dolorosa » du Stabat Mater (1736) C. Bartoli, J. Anderson (Decca) ; S. Yoncheva, K. Deshayes (Sony) ; P. Jaroussky, J. Lezhneva (Erato) ; S. Piau, C. Lowrey (Alpha) ; A. Prohaska, B. Fink (HM)
Franz Schubert
(1797 – 1832)
Le Pâtre sur le Rocher, D. 965 B. Valente, H. Wright, R. Serkin ; Malboro Festival 1960 (Sony)
Léo Delibes
(1836 – 1891)
Scène de la légende de la fille du Paria, Air « des clochettes », Acte II de l’opéra Lakmé M. Mesplé, A. Lombard (Emi)
Antonin Dvořák
(1841 – 1904)
La Prière à la lune à l’acte I de l’opéra Rusalka En CD : G. Benackova, V. Neumann (Supraphon) ; en DVD : R. Fleming, Y. Nézet-Séguin (Decca)
Jacques Offenbach
(1819 – 1880)
Air « Les oiseaux dans la charmille » des Contes d’Hoffman
Hugo Wolf
(1860 – 1903)
Cycles Mörike et Goethe Lieder F. Lott, G. Parsons (Chandos)
Gustav Mahler
(1860 – 1911)
4e mvt, Sehr behaglich « Das Himmlische Leben », de la 4e Symphonie E. Ameling, B. Haitink 1967 (Philips)
Steve Reich
Né en 1936
Tehillim (Part I & 2) Steve Reich Ensemble (ECM)

15. L’équilibre et le charme « à la française » : le charme discret d’une musique bourgeoise ?

Il m’arrive encore aujourd’hui de me surprendre à conserver certains a priori un peu défavorable, et quelques réticences, encore résiduelles aujourd’hui, en direction de la musique française. Mes goûts me portent « naturellement » et très largement vers les symphonies de Mahler, Bruckner, Sibelius et Chostakovitch, vers « tout » Bach, Beethoven, Schubert et Mozart, ou encore vers l’opéra de Verdi. Actuellement, je me délecte du répertoire russe du XIX et XXe siècle et dans un autre style de Piazzolla. De la même façon, j’admire la connaissance d’un large public anglais et artistes de grands talents d’outre-Manche pour cette même musique française que je méconnais tant. J’observe pourtant l’influence de compositeurs comme Debussy et Ravel chez de grands artistes dans le monde : je pense à Takemitsu notamment. Il doit bien y avoir une raison ! Je reconnais pourtant le talent de Saint-Saëns ou de Bizet. Et puis, je m’interroge sur le fait que le principal héritage de Berlioz ait été reçu par les compositeurs russes plus que par les musiciens de son pays de naissance. Que de paradoxes ! Les Français aiment-il à ce point dénigrer, ou se complaire à ne pas aimer ni reconnaître leurs compatriotes ? Est-ce alors dans une velléité rédemptrice que je me fais désormais fort de mettre en avant le riche répertoire national ? Peut-être bien. N’attendez pas comme moi le demi-siècle pour apprendre à aimer aussi ses compatriotes musiciens de grands talents, pas par chauvinisme ni conservatisme nationaliste, mais par loyauté culturelle et obligation de curiosité.

Jacques Ibert
(1892 – 1964)
Escales (I. et II.) P. Paray, OS de Détroit, 3/1962 (Mercury) ; L. Stokowski, OP de la  RTF, 1958 (Img)
Vincent d’Indy
(1851 – 1931)
Symphonie cévenole ; en particulier, I. Assez lent – Modé-rément animé et III. final : animé R. Gamba (Chandos) ; C. Munch, Boston (Rca) ; P. Monteux, San Francisco (Rca) ; C. Dutoit, Montréal (Decca) ;
Gabriel Fauré
(1845 – 1924)
Pavane, opus 50 (version orchestrale) S. Ozawa, Boston (DG) ; N. Marriner (Decca)
Maurice Ravel
(1875 – 1937)
« Pavane de la Belle au bois dormant » de Ma Mère l’Oye Cf. « une musique pour les enfants », Ma Mère l’Oye
Maurice Ravel
(1875 – 1937)
Le Boléro Boulez (DG) ; S. Ozawa, Boston (DG) ; A. Cluytens (Emi) ; P. Monteux (Philips)
Charles Gounod
(1813 – 1893)
Musique de ballet et valses du Faust P. Paray (Mercury)
Erik Satie
(1866 – 1925)
Gymnopédies (1ère) et Gnossiennes (1ère) A. Ciccolini (Emi)
Claude Debussy
(1862 – 1918)
La Mer  B. Haitink, RCO Amsterdam (Philips) ; C. Silvestri (Emi) ; D. Mitropoulos (Ica) ;
C. Abbado, Lucerne (Dg)
Claude Debussy
(1862 – 1918)
Clair de lune, de la Suite Bergamasque, L.75 F. Gulda (Diapason) ;
A. Ciccolini (Emi)
Claude Debussy
(1862 – 1918)
Prélude à l’après midi d’un faune B. Haitink, RCO Amsterdam (Philips) ; J. Martinon (Emi)

16. Restons classique

En musique comme en de nombreux domaines, il existerait des « incontournables ». Concept probablement discutable, et tout aussi subjectif, certains airs nous sont pourtant plus familiers que d’autres. Parfois rabâchées, il n’en demeure pas moins pour les quelques œuvres ci-après sélectionnées qu’elles participent à la construction d’une culture collective quasi universelle. Autant commencer jeune, quitte à élargir la liste et la diversifier.

Franz Schubert
(1797 – 1828)
Quintette en la majeur, « La truite » M. Horszowski, Budapest Qtet (Cbs) ; E. Gilels, Amadeus Qtet (DG) ; J-J. Kantorow, J. Rouvier et alii  (Forlane) ; S. Richter, Borodine Qt (Emi/Alto) ; E. Ax, Yo Yo Ma, et alii (Sony) ; A. Brendel, Orlando Qtet (Philips)
Felix Mendelssohn
(1809 – 1847)
Le Songe d’une nuit d’été I. Fischer (Channel) ; O. Klemperer (Emi) ; J.E. Gardiner (LSO) ; P. Herreweghe (HM)
Edvard Grieg
(1843 – 1907)
Suites 1 et 2 de

Peer Gynt

L. Bernstein, OP New York (Sony) ; M. Ermler, RPO (Brilliant) ; J. Maksymiuk, BBC Scott. (Naxos)
George Gershwin
(1898 – 1937)
Rhapsodie in Blue A. Fiedler, Boston Pops O., 1935 (Diapason) et 1961 (Rca)
Paul Dukas
(1865 – 1935)
L’Apprenti sorcier J. Fournet (Denon) ; C. Munch (Rca) ; M. Plasson (Emi) ; E. Ansermet (Decca) ; Y-P. Tortelier (Chandos)

17. Une musique (spécifiquement) pour les enfants ?

Certains compositeurs, et non des moindres, se sont essayés à la composition d’œuvres pour la jeunesse. De là à dire qu’elles ne seraient destinées qu’à un jeune public, serait probablement trop hâtif sinon erroné. Aussi, bien qu’assurément facile d’accès, du fait d’une certaine simplicité, une clarté dans l’exposition des thèmes, une orchestration délicate et équilibrée, des effectifs concernés plutôt restreints pour l’exécution, des durées relativement limitées, ces œuvres ne sont pas pour autant des musiques au rabais mais bien des œuvres sinon des chefs-d’œuvre qui se dégustent et s’apprécient à tout âge.

Robert Schumann
(1810 – 1856)
Kinderszenen, opus 15 (Scènes d’enfants) V. Horowitz, 1962 (CBS) ;
C. Haskil (Philips) ; M. Argerich (DG)
Camille Saint-Saëns
(1835 – 1921)
Le Carnaval des animaux M. André, M. Béroff et alii (Emi) ; M. Argerich, A. Pappano et alii (Warner) ; L. Bernstein, OP New York (Sony)
Sergueï Prokofiev
(1891 – 1953)
Pierre et le Loup G. Philipe (récitant), G. Rojdestvenski (Chant du Monde)
Maurice Ravel
(1875 – 1937)
Ma mère l’Oye P. Monteux, LSO (Philips) ; J. Axelrod (Naxos)
Benjamin Britten
(1913 – 1976)
Young Person’s Guide to the Orchestra L. Bernstein, OP New York (Sony) ou B. Britten (Decca)
Claude Debussy
(1862 – 1918)
Children’s Corner R. Casadesus, 1954 (Diapason)
Claude Debussy
(1862 – 1918)
La Boîte à joujoux J. Martinon, Orchestre National de l’ORTF (Emi)
Francis Poulenc
(1899 – 1963)
L’Histoire de Babar, le petit éléphant P. Ustinov, G. Prêtre (Erato) ; S. Marceau, K. Nagano (Erato)

18. L’instrument soliste à l’honneur

La sonorité de l’instrument comporte une dimension quasi magique quand d’autres diraient mystique. Comment se fabrique le son ? Comment peut-on faire entendre toute une polyphonie avec un seul instrument ? On peut être sensible à une sonorité d’instrument plus qu’à une autre, voire à l’exception des autres. Le jeune auditeur connaîtra-t-il un coup de foudre pour un instrument qui l’aura touché et ému ? Quel est ce lien qui se tisse entre l’instrument et le cœur ?

Vladislav Zolotaryov
(1942 – 1975)
Sonate n° 2 Accordéon
Claude Debussy
(1862 – 1918)
Syrinx Flûte P. Bernold (HM) ; E. Pahud (Emi) ; J.-P. Rampal (Erato)
Tōru Takemitsu
(1930 – 1996)
Air Flûte A. Nicolet, album My Way of Life, avec S. Ozawa (Philips)
Sylvius Leopold Weiss
(1687 – 1750)
Ciacona Luth baroque J. M. Moreno (Glossa)
Jean-Sébastien Bach
(1685 – 1750)
1re Sonate en trio Orgue O. Latry, 1992, (Bnl)
Robert de Visée
(1650 – 1725)
Chaconne Théorbe de pièces J. M. Moreno (Glossa)
Jean-Sébastien Bach
(1685 – 1750)
3e partita pour violon seul, BWV 1006 Violon V. Mullova, 8/2007 (Onyx) ; C. Tetzlaff, 10/2016 (Ondine)
John Corigliano
Né en 1938
The Red Violin Caprices Violon P. Qunit (Naxos)
George Crumb
Né en 1929
Sonate Violoncelle P. Wispelwey (Channel Classic) ; E. Bertrand (HM)

19. Léonard Bernstein pour les enfants ; Jean-François Zygel pour tous ; et alii en Vidéo

Young People’s Concert (concert pour les enfants), 13 saisons de 1958 à 1972 ; 52 heures de programmes ; existe en DVD toutes zones mais sans sous-titres français (sous-titre uniquement anglais, allemand, italien, chinois et japonais), en 3 coffrets (47 heures de programmes) chez Unitel ;

On peut trouver en cassettes VHS, chez Sony en partenariat avec Arte, plusieurs extraits de ces concerts pour les enfants, et notamment « l’humour en musique » ;

Voir aussi, La leçon de musique de Jean-François Zygel, Les clefs de l’orchestre, présentée et animée par ce dernier, chez Naïve ;

D’autres éminents chefs d’orchestre présentent et interprètent des œuvres du répertoire, à l’attention d’un large public, et notamment Simon Rattle (Leaving Home, Orchestral Music of the XXth Century, 7 DVD chez Arthaus Music) et Michael Tilson Thomas avec son orchestre Symphonique de San Francisco, avec la série Keeping Score, et en particulier Stravinsky’s Rite Of Spring (Le sacre du Printemps), la 4e symphonie de Tchaïkovsky, la 5e symphonie de Chostakovitch et enfin un long DVD (3h47) consacré à Gustav Mahler (édité par SFSMedia) ;

Enfin, je citerai un DVD qui m’a permis de découvrir et d’apprécier une œuvre que j’avais jusque-là écoutée et entendue d’une oreille distraite ; il s’agit du DVD Discovering Masterpieces of classical Music, documentary and Performance, consacré à Une Symphonie alpestre de Richard Strauss, avec Giuseppe Sinopoli et l’orchestre municipal de la Staatskapelle de Dresde (EuroArts).

20. Quelques albums et coffrets à savourer avec les enfants

Par chef d’orchestre

  • Léonard Bernstein, French Masterpieces, Dukas, Honneger, Debussy, Milhaud, Ravel, Orchestre Philharmonique de New York (Sony)
  • Pierre Dervaux, « Les Rarissimes de », Musique russe et musique française, 2 CD (Emi Classics)
  • René Leibowitz, A Portrait of France (Chesky Records)
  • Igor Markevitch, Musique Russe (Emi) ou Musique française et musique Russe, Coffret Milstone of a Conductor Legend (10 CD)
  • Seiji Ozawa, Musique américaine : Gerschwin, Un américain à Paris (1977) ; Bernstein, West Side Story (1973), Symphony dances ; Russo, Street Music (1977), Orchestre Symphonique de San Francisco (DG)
  • Paul Paray, French Opera Highlights, Orchestre Symphonique de Détroit (Mercury)
  • Paul Paray joue Jacques Ibert, Escales, Maurice Ravel, La Valse, Rhapsodie, Alborada del Gracioso, Pavane, Tombeau de Couperin, Orchestre Symphonique Détroit (Mercury)
  • Manuel Rosenthal, Un Portrait, 6 CD (Accord)
  • Constantin Silvestri, Complete Emi Recordings, 15 CD (Emi)

Par compositeur

  • Aaron Copland, Appalachian Spring, Rodeo, Billy The Kid, Fanfare, Orchestre Philharmonique de New York, Bernstein (Sony)
  • Claude Debussy, La Mer, Nocturnes, Iberia, Prélude à l’après-midi d’un faune, Désiré-Emile Inghelbrecht (Diapason) ; La Mer, Prélude à l’après-midi d’un faune, Nuages, Fêtes, Printemps, Charles Munch (Rca)
  • Dvořák in Prague, A Celebration, Firkusny, Yo Yo Ma, I. Perlman, F. Von Stade, Orchestre Symphonique de Boston, Seiji Ozawa (Sony)
  • Gustav Holst, Les Planètes, H. Von Karajan, Orchestre Philarmonique de Vienne (1961), (Les Indispensables de Diapason) ; Seiji Ozawa, Orchestre Symphonique de Boston (Newton Classics)
  • Jacques Offenbach, Ouvertures, par Neville Marriner, Philharmonia Orchestra (Philips)
  • Maurice Ravel, La Valse, Tzigane, Boléro, les 2 concertos pour pianos (Diapason)
  • Igor Stravinsky, Le Sacre du Printemps, L’oiseau de feu, Antal Dorati, Orchestre Symphonique de Détroit (Decca) ;  Mariss Jansons, Orchestre symphonique de la radio bavaroise (BR Klassik)
  • Franz von Suppé, Daniel-François Auber, Ouvertures, par Paul Paray, Orchestre symphonique de Détroit (Mercury)
  • Carl Maria von Weber, Ouvertures, par Wolfgang Sawallisch, Philharmonia Orchestra (Emi)
  • Children’s Classics, Prokofiev, Pierre et le Loup, SAINT-SAËNS, Le Carnaval des animaux, Britten, Young Person’s Guide to the Orchestra, Orchestre Philharmonique de New York, Leonard Bernstein (Sony)

Divers

  • Piccolo, Saxo et compagnie
  • Album (a portait) Hopkinson Smith, 21 plages, (Naïve)
  • La magie de José Miguel Moreno au Luth baroque, théorbe, angélique, vihuela, guitare baroque et romantique, (Glossa)

illustration : Will Francis https://unsplash.com/@willfrancis